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Source : Marc HALLET - < marchallet@perso.be >

Exposé : Qui était réellement George Adamski ?

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QUI ÉTAIT RÉELLEMENT GEORGE ADAMSKI ?


Nombreuses sont aujourd’hui les personnes qui s’intéressent aux OVNI et qui ne connaissent qu’imparfaitement le “cas Adamski” qui, depuis un demi siècle, déchaîne les passions “pour” et “contre”. Voici bien des années, j’ai travaillé au sein d’un groupe ufologique belge (BUFOI) dont la présidente (May Morlet-Flitcroft) était une amie personnelle d’Adamski. Elle me demanda un jour d’écrire une autobiographie de cet homme qu’elle admirait et dont la sincérité m’apparaissait alors quasi certaine. Je me suis mis sérieusement au travail, cherchant, pour être précis et crédible, à vérifier chaque chose... et c’est ainsi que j’ai découvert, peu à peu, quel mystificateur hors pair avait été cet Adamski.

Les adamskistes récitent, comme une sorte d’incantation, un certain nombre de “preuves” qui, pour eux, démontrent que leur maître à penser a été injustement accusé d’être un mystificateur. Ces preuves sont de plusieurs ordres et je vais les démonter ici assez rapidement pour éclairer quelque peu ceux qui ne connaissent guère ce sujet.

Les adamskistes affirment que les plus hautes autorités morales et politiques du monde reconnaissaient Adamski comme un homme réellement en contact avec des extraterrestres. Ils citent à l’appui de ceci les rencontres d’Adamski avec J.F. Kennedy, la reine Juliana de Hollande et le Pape Jean XXIII. Ce dernier, précisent-ils, lui aurait même remis une haute distinction honorifique vaticane.

Le jour où Adamski fut censé rencontrer le pape, chacun savait celui-ci gravement malade. Ce jour-là, Adamski expliqua aux deux dames qui l’avaient accompagné jusqu’à la place St Pierre qu’il avait été reçu dans une pièce donnant sur les jardin à l’arrière et que le pape qui avait un teint rosé s’était entretenu avec lui. Or, à l’heure où cet entretien fut censé avoir eu lieu, Jean XXIII, à l’agonie, était déjà plongé dans une demi-inconscience dans une pièce qui faisait face à la place St Pierre. Cela, on put l’apprendre après le décès du pontife en recoupant les comptes-rendus publiés par des quantités de journaux et revues. Comme preuve de sa rencontre avec Jean XXIII, Adamski montra une médaille dont Lou Zinsstag dit, simplement en la regardant, qu’elle était en or massif. Pour les adamskistes, cette seule affirmation a toujours tenu lieu d’expertise! Selon les dires mêmes de Lou Zinsstag et May Morlet qui accompagnaient Adamski, cette médaille était contenue dans un étui en plastique, ce qui semble bien étrange déjà pour une distinction honorifique prestigieuse... Mais cela s’explique du fait que cette médaille n’a jamais été ce que les adamskistes prétendent qu’elle est : elle n’est qu’un “souvenir” commémorant le Concile Vatican II et qui fut fabriqué par une société commerciale de Milan à destination principale des touristes.

La Reine Juliana reçut effectivement George Adamski ; mais ce fut à l’évidence à titre de simple curiosité. Les rares commentaires des intéressés (y compris le témoignage d’Adamski qu’il faut lire entre les lignes) montrent que le contacté, une fois en présence de la reine et de chercheurs scientifiques, fut mis en difficulté. Il préféra dès lors ne faire aucun commentaire précis sous prétexte de respect vis-à-vis de la reine alors que le Palais l’autorisa de la manière la plus claire à rapporter tout ce qui s’était dit durant la rencontre. Son silence fut pris par ses adeptes comme la marque d’un secret qui ne pouvait être officiellement révélé.

Quant aux rencontres avec Kennedy et d’autres sommités, elles n’eurent jamais lieu ailleurs que dans la littérature adamskiste. J’ajoute encore à cela qu’une prétendue lettre officielle signée Straith et dont Adamski usa jadis pour faire croire qu’au plus haut niveau de l’administration américaine on savait qu’il était un ambassadeur des extraterrestres, n’était pas autre chose qu’une blague dont il avait été la première victime et dont les auteurs sont aujourd’hui parfaitement connus.

Une autre série de “preuves” de la bonne foi d’Adamski et que fournissent ses disciples consiste en descriptions et affirmations qu’Adamski n’aurait, selon eux, pas pu faire s’il n’avait été en contact avec des extraterrestres et s’il n’avait voyagé dans l’espace.

La plus connue de ces “preuves” est celle des “lucioles spatiales”. Dans son second livre paru en 1955, Adamski expliqua que lorsqu’il regarda par un hublot du vaisseau-mère qui l’emportait dans l’espace, il avait vu des milliers de lucioles lumineuses voler en tous sens. Ces lucioles, lui aurait expliqué un extraterrestre, étaient en quelque sorte des particules naturelles de matière et d’énergie qui donnaient naissance aux planètes. Bien après 1955, les premiers astronautes et cosmonautes qui voyagèrent autour de la Terre signalèrent également des particules lumineuses. Mais voilà : celles-là avaient pour origine des débris et résidus provenant des capsules. Les adamskistes qui comparent ces deux phénomènes ne font donc pas autre chose qu’entretenir une illusion au profit de leur gourou.

Les adamskistes répètent invariablement, après Adamski lui-même, que ce dernier décrivit les ceintures de Van Allen avant même qu’elles soient découvertes par un satellite artificiel américain. C’est encore faux. En fait, en un temps où les essais nucléaires faisaient très peur, Adamski parla de ceintures radioactives dangereuses engendrées par ces essais. Or, chacun sait aujourd’hui que les ceintures de Van Allen sont un phénomène d’origine parfaitement naturelle et qu’il ne constitue en aucun cas une menace, même pour les voyageurs de l’espace.

On a dit également qu’Adamski avait décrit avant qu’ils soient découverts, les principes de l’enregistrement magnétique des images et la production d’images holographiques. Or, quand parut son livre dans lequel il parla d’enregistrements magnétiques d’images, les premiers magnétoscopes avaient déjà été inventés. En outre, la séance de cinéma décrite par Adamski dans le même livre s’apparente plutôt à un processus imaginatif irréalisable puisqu’il est question là d’une image formée par de nombreux “rayons lumineux” qui auraient chacun une longueur limitée différente, l’ensemble formant dès lors une image 3D. Cette “rêverie” n’a évidemment aucun rapport réel avec la technique holographique.

Les adamskistes soutiennent que, dans le désert, lors du premier contact, il y eut des témoins qui signèrent une déclaration. Ici apparaît tout le talent de mystificateur d’Adamski. Les déclarations qui sont reproduites dans le livre où il décrit son premier contact certifient simplement que le récit d’Adamski fut conforme à la réalité. Or, que disait ce récit : que les témoins, maintenus loin à l’écart, n’avaient pas vu l’extraterrestre ni sa soucoupe, mais bien Adamski disparaissant derrière une colline pour réapparaître bien plus tard quand le supposé contact avait pris fin. Quelle preuve ces témoins eurent-ils de ce prétendu contact? Adamski leur montra simplement des traces de pas, dans le sable, traces que lui-même aurait pu réaliser avec une paire d’espadrilles qu’il aurait aisément pu dissimuler dans son ample veste. Seule Alice Wells prétendit avoir vu le vénusien et en fit un croquis, mais il faut savoir qu’Alice Wells fut la complice de toujours d’Adamski et qu’elle participa avec lui à presque toutes ses mystifications (voir plus loin). Il faut savoir surtout que ces témoins se rétractèrent par la suite dans diverses publications, disant qu’Adamski avait abusé de leur bonne foi en les impliquant dans un récit qui n’était pas conforme à la réalité qu’ils avaient vécue.

C’est plusieurs semaines après ce premier contact prétendu qu’Adamski réalisa les clichés de “soucoupe vénusienne” qui l’ont rendu si célèbre. Il aurait utilisé pour ce faire un télescope auquel était fixé un appareil extraordinairement primitif puisqu’il n’était pas autre chose qu’une sorte de boîtier dépourvu de lentille et dans lequel il fallait insérer une à une des plaques photographiques peu sensibles qui nécessitaient de longs temps de pose.

Si l’on s’en réfère au récit d’Adamski, quatre photos auraient été prises dans un espace de temps assez limité et des consitions de stress assez considérables. C’est absolument impossible et je vais expliquer pourquoi. Successivement, Adamski aurait du commencer par viser la soucoupe à l’aide du chercheur télescopique puis, après avoir bien fixé le télescope, il aurait du effectuer les opérations suivantes :

1°) ouvrir l’obturateur pour effectuer la mise au point sur le verre dépoli situé à l’arrière du boîtier photo.

2°) fermer l’obturateur puis retirer le dépoli en le faisant coulisser sur ses glissières

3°) remplacer le dépoli par le châssis porte-plaque en insérant ce dernier dans les glissières.

4°) retirer le cache protégeant la plaque en le faisant coulisser dans ses propres glissières

5°) ouvrir l’obturateur, effectuer la pose, fermer l’obturateur

6°) replacer le cache protège plaque en le faisant coulisser en sens inverse par rapport à la première fois

7°) retirer le porte-plaque en le faisant coulisser à nouveau sur les glissières

8°) Réinsérer le verre dépoli pour refaire une nouvelle mise au point

Une fois toutes ces opérations effectuées, la seconde photo pouvait être prise, en réitérant, évidemment, toutes les différentes actions qui viennent d’être décrites.

D’un point de vue pratique, non seulement toutes ces opérations nécessitent du temps, mais aussi de la précision et surtout des dizaines de gestes et des déplacements du corps d’un côté à l’autre du télescope. Tout cela aurait bien entendu engendré des vibrations qui auraient nécessité au minimum une nouvelle mise au point à chaque coup, sinon un réajustement complet de l’ensemble du dispositif de visée (le télescope avec son boîtier photo). Adamski expliqua qu’un moment donné il changea volontairement le cadrage. C’était un luxe inouï (et incompréhensible d’un point de vue logique) pour une personne qui disposait d’un matériel si malaisé et si lent à manipuler et qui devait pourtant agir dans la précipitation! Comme on n’en est pas à un prodige près dans cet épisode rocambolesque, admettons pourtant ce changement de cadrage. L’ennui c’est que lorsqu’on regarde les quatre photos qui furent publiées par Adamski (trois dans l’édition originale et une quatrième dans une réédition bien plus tardive) il n’y a pas moyen de les mettre dans un ordre logique qui corresponde à son récit, le recadrage n’étant pas intervenu, manifestement, au moment où il le situa et pour la raison qu’il avança.

Même en n’examinant pas ici toute une série d’autres arguments d’ordre technique qui découlent de l’emploi du télescope que possédait Adamski, il est clair que le récit de cet homme n’a rien de véridique. Mais voici mieux : une cinquième photo, dont Adamski n’avait jamais parlé, a fini par être diffusée par des gens qui avaient hérité des archives du contacté. Manque de chance : ils ne se sont pas rendu compte que non seulement elle compliquait les données de la performance (voir plus haut) mais qu’elle contredisait formellement le témoignage écrit Adamski qui avait précisé de la manière la plus claire qu’il n’avait pu prendre que quatre photos.

Mais voici la cerise sur le gâteau : Adamski prétendit que, juste après qu’il eut pris ses photos, son voisin, un certain Baker, avait pu à son tour photographier l’engin avec un petit appareil Kodak alors qu’il passait au-dessus de sa propriété. Cela fut écrit bien avant que Baker se dispute avec Adamski et dévoile le pot aux roses : c’est Adamski lui-même qui réalisa cette photo à une date inconnue, hors présence de témoins, et qui, par un chantage habille, sut convaincre Baker d’en endosser la paternité pour rendre plus crédible son récit. Ces aveux, dont ne parlent évidemment jamais les adamskistes, furent recueillis et publiés par Jim Moseley.

Dans le livre qui relata ses voyages dans l’espace, Adamski publia quatre autres photos censées montrer une portion éclairée d’un grand vaisseau spatial derrières les hublots duquel lui et un extraterrestre sont censés apparaître indistinctement. Or, quand on reprend la description du vaisseau spatial faite par Adamski, on apprend qu’il était constitué de deux parois espacées de plusieurs mètres et que chaque hublot était en fait constitué par un “tube” aux deux extrémités desquelles se trouvait une “vitre”. En outre, en plein milieu de ces tubes se trouvait encore un système de lentille permettant des agrandissements du paysage survolé. Bref, entre Adamski et la paroi externe du vaisseau mère, il y aurait eu au minimum trois “vitres” sur lesquelles le faisceau lumineux de la soucoupe qui aurait éclairé la scène devait se réfléchir. Or, il n’y a pas de réflexion du tout, ce qui indique qu’Adamski posa simplement derrière un trou rond découpé dans un carton ou toute autre matière peinte en noir et éclairée par un spot puissant.

Le célèbre film Rodeffer dont les Adamskistes disent tant de bien est lui aussi un audacieux trucage obtenu par simple superposition de deux scènes filmées distinctement à l’aide d’une caméra qui permettait un rebobinage intégral de la pellicule. Là encore, Adamski parvint à faire endosser son film à une personne (Madeleine Rodeffer) qu’il sut manipuler à sa guise. Quand le film revint du laboratoire de développement, les rares protagonistes qui le virent furent terriblement désappointés. Il avait l’air, selon les propres termes de Madeleine Rodeffer, indiscutablement truqué, l’engin paraissant livide et certaines séquence étant “bizarres”. En fait, cette apparence provenait du fait qu’en certains endroits la lumière avait été mal dosée à l’aide du diaphragme et que certains plans des deux “décors” se chevauchaient certainement ici et là. Adamski expliqua à Madeleine Rodeffer que pour le discréditer la CIA avait certainement remplacé son film par des bouts du vrai accolés à des bouts de faux. Nuitamment, avec Fred Steckling, il coupa toutes les séquences embarrassantes et ne laissa subsister que les autres. Ensuite, d’un commun accord, les compères affirmèrent que s’il manquait des séquences dans ce film censé montrer toutes les évolutions d’un OVNI de près jusqu’à son éloignement dans le lointain, c’était parce que la CIA en avait volé les plus intéressantes parties alors qu’il avait été laissé dans une chambre d’hôtel. Et c’est ce récit fumeux, très éloigné de la réalité vécue par Madeleine Rodeffer, qui fut longtemps propagé jusqu’à ce qu’un jour la principale intéressée se laisse aller à des confidences dont elle ne mesura certainement pas la portée et les conséquences... Avec impudence, certains adamskistes actuels prétendent que la firme Kodak et la NASA ont reconnu l’authenticité du film alors que les preuves contraires existent.

On a dans ce cas un bel exemple des mensonges et des manipulations extraordinaires auxquels Adamski pouvait avoir recours pour se moquer des foules tout en trompant et manipulant ses adeptes les plus crédules.

Cet homme commença sa carrière de mystificateur dès les années 30 quand il se bombarda chef d’une secte au sein de laquelle et par laquelle il diffusa des enseignements prétendument reçus au Tibet. En fait, il s’agissait d’un mélange de doctrines ésotériques pêchées ici et là. Il publia alors différents textes et brochures que rédigeaient sous une forme correcte Alice K. Wells et Lucy McGinnis. Avant même la fameuse observation de Kenneth Arnold, Adamski publia un roman de science-fiction intitulé “Pionniers de l’espace” dans lequel il développa longuement ses enseignements philosophiques en les mettant dans la bouche d’extraterrestres que des astronautes américains rencontraient sur Vénus, Mars et la Lune. Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, aidé dans cette tâche par la naïve Charlotte Blodget, il se contenta de reprendre des idées et des passages entiers de ce roman de science-fiction pour composer ses récits de voyages dans l’espace en compagnie d’extraterrestres. “A l’intérieur des vaisseaux de l’espace” qui fut publié en 1955 contient en effet des quantités de détails descriptifs et de longs monologues qui se retrouvent mot pour mot dans “Pionniers de l’espace”. De même, dans les années 60, Adamski republia certains de ses enseignements des années trente en y changeant à peine quelques mots pour faire croire qu’ils provenaient cette fois non plus du Tibet, mais bien des Maîtres extraterrestres rencontrés au cours de multiples voyages en soucoupes volantes et cigares volants. Les plus proches de ses fidèles disciples qui furent ses complices ou ses dupes finirent par expliquer ou croire que, déjà enfant, Adamski avait été initié au Tibet par des extraterrestres. Et pourquoi cela? Parce qu’il était un extraterrestre lui-même, ayant choisi de se réincarner ici pour mener à bien une mission de portée mondiale. Tout cela est si beau que l’on comprend que des gens puissent souhaiter que c’est vrai et finissent même par l’admettre...

Au fil des années, j’ai démonté l’écheveau des mensonges d’Adamski et j’ai publié bien des textes et documents prouvant tout ce qui est expliqué ici. Ce qui précède n’est qu’un résumé de mes conclusions et ne doit donc pas être confondu avec les démonstrations que j’ai publiées auparavant. Je prie ceux qui voudront en apprendre davantage et entrer dans les détails des démonstrations de s’en référer à mes publications passées qui, certes, sont pour la plupart épuisées mais qui doivent encore sans doute pouvoir s’emprunter auprès de quelques spécialistes. Si vous ne pouvez vous les procurer, patientez un peu jusqu’à l’ouverture prochaine de mon site où vous trouverez, en langue anglaise, une démonstration assez courte mais néanmoins étayée de documents incontestables.

Marc HALLET

marchallet@perso.be
 

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